Quand tu ne rentres pas dans le moule

Quand on ne rentre pas dans le moule, comment oser être Soi ?

Je n’aime pas travailler.

C’est au-delà du travail en lui-même.

Me lever trop tôt, aller bosser, être (sur)productive, manger à midi, reprendre, être (sur)productive, rentrer chez soi, manger, dormir.

Recommencer.

Je me suis déjà dit que si c’était ça la vie, autant arrêter maintenant.

Le rythme quotidien ne me convenait pas et je m’ennuyais beaucoup parce que ce qui demandait une journée à certains me demandait une heure… (C'est du vécu).

Et si je n’avais pas faim à midi, je mangeais quand même car je ne pouvais pas manger dans l’après-midi.

Se lever tôt était une torture.

Et j’en passe.

Je me disais que j’étais fainéante. Pas normale.

A l’opposé de la valeur travail observée dans ma famille.

S’avouer que ce rythme ne nous convient pas peut être compliqué.

Il l’a été pour moi, car c’était rompre avec une valeur familiale et rompre avec ce que la société nous dicte en la matière.

Je suis tout autant productive que les autres, sincèrement voire même plus.

Seulement je n’ai pas besoin d'être présente 8h par jour pour ça, ni de me lever avant 9h.

Je suis Projecteur en Human Design, ma vie a pris tellement de sens quand je l'ai su. Et j'ai pu faire des réajustement et assumer plus clairement certaines part de moi.

A quel point ai-je renié mon propre rythme, de travail, de sommeil, d’alimentation ?

Quels effets cela a sur une vie ?

J’aimerais que tout le monde se pose sincèrement la question de ce qui lui convient en la matière, pas de ce qui est admis ou normal.

J’ai eu peur d’être rejetée, critiquée, jugée, exclue, pour mes choix, aussi personnels soient-ils.

Au fond qui ça regarde l’heure à laquelle je me lève, à laquelle je décide que j’ai envie de travailler, à l’heure où je mange et où je dors ?

La vérité c’est que les gens adorent vous faire remarquer que vous ne rentrez pas dans le rang...

Peut-être projettent-ils leurs peurs ou leurs désirs qu’ils jugent inaccessibles.

Mais j’ai aussi compris que les personnes qui sont incapables de m’accueillir dans toutes mes dimensions n’ont rien à faire dans ma vie.

S’il y a eu du ménage dans ma vie, j’espère aussi avoir été une inspiration pour certaines à s’écouter un peu plus, pour sortir du rang et en créer un nouveau.

Oser sortir des conditionnements, de ce qu’on a appris qui était correct, normal, acceptable.

Encore faut-il prendre conscience de ces conditionnements et avoir l’audace d’écouter sa petite voix intérieure qui nous dit qu’on ne s’y retrouve pas.

Ils sont tellement nombreux, ces conditionnements. Et encore plus quand on est une femme.

On se sent parfois mise à l'écart, on se juge, on s’en veut, on tente de rentrer dans un rang ou quand on ne peut pas on fini par se faire coller des étiquettes de maladies imaginaires, alors que la réalité est juste plus multiple que celle qu’on nous vend.

Parce que ce qu'on essaye de nous vendre comme normal, est juste contre nature.

J’ai quitté un emploi à vie (j’étais fonctionnaire), j’ai créé une entreprise, j’ai mis plus d’un an à déconstruire des schémas liés au travail, à trouver MON rythme.

Et je cherche encore. Je réajuste sans cesse parce que je choisi les chemins inexplorés.

Et toi ?

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Jennifer